L'origine du nom de La Merlatière viendrait du latin "merus" (pur), et "lateria" (terre à briques).
Installée sur le bassin versant de la Boulogne aux vallons peu encaissés, la commune jouit d'un cadre de vie agréable avec ses rivières, ses étangs et ses paysages.
Longue de plus de quatre-vingt kilomètres, la Boulogne prend sa source à la limite des communes des Essarts et de La Merlatière et s’écoule en direction du nord avant de se jeter dans le lac de Grand-Lieu situé en Loire-Atlantique. Son cours sinueux ne permet aucune navigation mais permet l’installation d’ouvrages hydrauliques comme les moulins à eau. On en recense vingt-et-un pour la deuxième moitié du XIXème siècle et un peu moins d’une vingtaine à la charnière des XVIIème et XVIIIème siècles.
Un peu d'histoire :
La première mention historique de La Merlatière remonte à 1270, date à laquelle son église est répertoriée.
Cette église daterait en fait du XIIème siècle, avec des éléments plus récents des XIIIème et XIXème siècle. Dans son mobilier, plusieurs éléments sont classés, dont le retable et le dais d'autel en bois, de 1777, un Christ en croix exceptionnel du XVIème siècle et la cloche qui date de 1772.
La Merlatière, Merlateria, était autrefois une châtellenie associée au château des Gâts et sa juridiction s'étendait sur la majeure partie des paroisses de La Merlatière.
Cette paroisse sera tour à tour rattachée au diocèse de Poitiers puis de Luçon une première fois (1317 – 1801), de La Rochelle et Saintes (1801 - 1821) puis à nouveau de Luçon (depuis 1921).
Après la Révolution, la commune sera rattachée dans un premier temps au canton de Belleville (1790 – 1801) avant de rejoindre celui des Essarts en 1801.
Compère Guilleri :
La Merlatière, anciennement couverte de bois et taillis doit sa célébrité au repaire du fameux brigand " Compère Guilleri " qui sévit dans tout le Poitou au XVIIème siècle.
D’après une étude de Benjamin Fillon publiée en 1856, Guilleri, déshérité et maudit par son père, se mit au service de Henri IV en 1597 dans la guerre qu'il faisait au duc de Savoie.
Une fois la paix revenue, n'ayant plus d'autres ressources que son épée, il se retirera avec deux cents de ses soldats dans les forêts du Bas-Poitou où il rançonna les riches et aida les pauvres. Le principal théâtre de ses exploits fut le pays situé entre Fontenay, Niort et La Rochelle.
En homme habile il avait plus d'une retraite. C'est ainsi qu'il possédait un repaire à la Merlatière, dans le vieux logis du Bois-Potuyau selon la tradition populaire. Après 10 années de larcins, Guilleri avait amassé d’immenses richesses. Ayant perdu plusieurs de ses camarades, il fit le partage de ses trésors et se retira non loin de Bordeaux.
Quelques années plus tard, vers 1611 ou 1613, reconnu par des gens qu'il avait dévalisés, il fut dénoncé et arrêté alors qu'il cherchait à retourner dans le Bas-Poitou où il avait caché une grande partie de ses trésors. Conduit à la Rochelle, il fut condamné à mort.
Le personnage a donc apparemment bien existé et pas seulement à travers la célèbre comptine connue de tous ! On dit même qu’une partie de son trésor serait toujours caché quelque part à La Merlatière…